Charles Richard

Hommage lu lors de la cérémonie religieuse le 6 février 2025
Dans nombre de pays dans lesquels j’ai travaillé on dit souvent qu’une personne âgée qui décède c’est une bibliothèque qui brûle, c’est un peu ce que je ressens aujourd’hui.
Je m’interroge à savoir quel héritage tu nous lègues, toi qui as traversé pour ainsi dire un siècle, qui as vu se développer le transistor, l’ORTF, la télévision couleur, la téléphonie mobile, internet (dont au passage tu ne savais pas te servir) et bien d’autres technologies. Mais ce que tu nous laisses est bien plus important que toutes ces avancées technologiques, qui ont envahi nos vies, mais ne permettent pas d’apprécier, d’approfondir les valeurs que tu nous as transmises.
Heureusement, nous avons à notre disposition les quelques bribes de l’histoire de ta vie, surtout celles que nous avons vécues avec toi, déformées certes par notre ressenti personnel et nos propres caractères. Et à les revoir aujourd’hui, j’ose dire qu’il est vraiment trop bref et trop rapide le temps de vie qui nous est imparti pour tout analyser, comprendre, absorber.
Quand je me rapproche de toi comme en ce moment, entouré de tous, maman, sœurs, frères, conjointes et conjoints, petits-enfants, arrière-petits enfants, je perçois clairement l’importance des valeurs de la famille que tu as souhaité nous transmettre. Elles ont d’autant plus de poids qu’elles se sont bâties sur les fondations fragiles de ton enfance malmenée, tiraillée par des allers-retours entre famille, institutions et foyers d’accueil. Enfant unique ayant grandi dans un milieu et une période de l’histoire qui aurait pu t’entraîner dans la délinquance tu as par tes engagements, débutés dans le scoutisme, et tes rêves d’aventure, su trouver dans l’Armée un socle de valeurs et profiter de l’ascenseur social qu’elle proposait.
Des rêves d’aventure nous en avons tous, mais le sens de l’engagement n’est pas à la portée de tout un chacun. Il nécessite d’aller au plus profond de soi, de sortir de sa zone de confort. Je dois avouer que tu nous donnes là une vraie leçon car, par humilité, tu n’en as jamais fait grand cas. Cet engagement, il est pourtant partie prenante de ta vie, à chacun de nous de l’apprécier à sa juste valeur et de se l’approprier pour conduire sa vie. L’engagement au profit de la nation bien sûr dans ton métier de militaire mais aussi et surtout l’engagement pour ta famille, toujours là pour accueillir, accompagner enfants et petits-enfants dans des passages difficiles de la vie. Tu nous as accompagné au mieux car il n’y a pas de méthodes que je sache ; on l’apprend quand on devient parents soit même, et on essaie alors, nous aussi, de faire au mieux.
Je serais incomplet dans tes engagements si j’oubliais d’évoquer la maison ouverte au-delà de la famille, maison où l’on a pu voir accueillies des personnes en difficulté, et les engagements pour la paroisse et le secours catholique.
Une vie au-delà de la famille, avec un regard bienveillant pour tous, sans jugement. A te regarder agir avec amour et bonté, je comprends qu’il suffit de semer des grains avec tendresse et de moissonner avec joie pour nourrir une vie riche d’amour de son prochain.
A parler d’amour, il serait impardonnable de ne pas évoquer ton grand amour, ton infirmière comme tu aimais le rappeler, maman, qui t’a suivie dans ton rêve de famille nombreuse, toi le fils unique. Elle qui était là auprès de nous quand tu étais au combat ou au travail. Elle qui a pris soin de toi tout au long de ta vie et t’a accompagné jusqu’au bout avec amour, nous en sommes tous témoin.
Ton rêve de père d’une famille nombreuse et d’une lignée tout aussi nombreuse, ancrage important qui t’a tant manqué dès ta naissance, il s’est finalement réalisé. Nous sommes tous là, maman, tes enfants, nos conjoints, tes petits-enfants et arrière-petits-enfants, plus de 40, venus t’accompagner dans ta dernière demeure, chacun portant avec lui sa petite bibliothèque de souvenirs du père, beau-père, grand-père, arrière-grand-père que tu es devenu par ta longévité.

Mais quoiqu’il en soit, puisque la mort fait partie de la vie, je vais continuer à penser à toi, à chercher dans ma bibliothèque et celles de toute la famille afin d’en enrichir ton héritage, et je m’assure ainsi que tu ne m’auras jamais quitté.

Enfin, pour faire écho à la foi qui t’a porté tout au long de ta vie, je retiendrai cette pensée de Michel Ange : « Dieu a donné une sœur au souvenir et il l’a appelé Espérance ».

Tout notre soutien chaleureux à toute votre famille.
Nous partageons votre peine et n’oublions pas les liens de plus de 70 ans qui unissent nos deux familles…
Croyez à notre prière, bien sincèrement.

Cher Jean-Luc et ami ,
J'ai appris la triste nouvelle du décès de ton papa. Je sais combien tu lui étais attaché et le choc que dette disparition te cause .
Aussi je voudrais simplement te dire que je partage ta douleur , et celle de ta famille . Cher Jean-Luc , je te présente mes plus sincères condoléances , à toi , ta famille et toutes les personnes attristées par la disparition de ton papa . Toute me amitié .
Claude

Dans ce moment douloureux, mes pensées
accompagnent toute la famille à qui je présente mes condoléances respectueuses.
Je te prie, cher Jean-Luc, de croire en mon
soutien affectueux dans cette épreuve.

Une photo qui a mon sens donne toute la dimension de la personnalité de Papa. Ce regard et ce sourire sont les signes de sa bonté.

Sincères condoléances à vous deux et vos proches , pensons à vous et famille dans ce moment douloureux. force et courage . que notre grand ancien repose en paix auprès de st michel .